Module 93
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Chaque élément des listes, quel qu’il soit – les lettres, les mots … - peut à son tour être le point de départ de suites aussi hétérogènes que la force de suggestion des sources qui autorise ce début de recomposition du rapport au monde.
Un seul nom donne accès à mille histoires et les listes deviendraient alors celle de références, de citations, d’extraits voire d’ouvrages tout entiers…
Bart, par exemple, favorise les hyperboles de la passion amoureuse :
« Avec elle et subjugué comme je l’étais, je me sentais bondir au cœur un peu de l’émotion avec laquelle joutait l’âme de Jean Bart quand il allumait fièrement sa pipe sur un tonneau de poudre défoncé. »[1]
Et même les redoublements de voyelles (comme dans Baade ou Baath) peuvent revenir, autrement, et déboucher, eux aussi, sur l’illusion de l’infini - laissant à court d’arguments ceux qui pensent qu'ils ne sont que des futilités de coupeurs de cheveux en quatre - comme on peut le vérifier dans cet extrait du roman intitulé « Zoo» :
« -mais, Alia, tu te trouves dans mon livre comme Isaac s’est trouvé sur le bûcher érigé par Abraham. Sais-tu, Alia, qu’un a de plus dans le nom d’Abraham, c’est Dieu qui le lui a donné en signe de grand amour. Même à Dieu, un son superflu avait paru être un joli cadeau. » [2]
[1] Barbey d’Aurevilly, « Une vieille maîtresse », Folio 1115, p.175.
[2] Victor Chklovski, « Zoo », L’Etrangère, Gallimard, p.32.
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Chaque élément des listes, quel qu’il soit – les lettres, les mots … - peut à son tour être le point de départ de suites aussi hétérogènes que la force de suggestion des sources qui autorise ce début de recomposition du rapport au monde.
Un seul nom donne accès à mille histoires et les listes deviendraient alors celle de références, de citations, d’extraits voire d’ouvrages tout entiers…
Bart, par exemple, favorise les hyperboles de la passion amoureuse :
« Avec elle et subjugué comme je l’étais, je me sentais bondir au cœur un peu de l’émotion avec laquelle joutait l’âme de Jean Bart quand il allumait fièrement sa pipe sur un tonneau de poudre défoncé. »[1]
Et même les redoublements de voyelles (comme dans Baade ou Baath) peuvent revenir, autrement, et déboucher, eux aussi, sur l’illusion de l’infini - laissant à court d’arguments ceux qui pensent qu'ils ne sont que des futilités de coupeurs de cheveux en quatre - comme on peut le vérifier dans cet extrait du roman intitulé « Zoo» :
« -mais, Alia, tu te trouves dans mon livre comme Isaac s’est trouvé sur le bûcher érigé par Abraham. Sais-tu, Alia, qu’un a de plus dans le nom d’Abraham, c’est Dieu qui le lui a donné en signe de grand amour. Même à Dieu, un son superflu avait paru être un joli cadeau. » [2]
[1] Barbey d’Aurevilly, « Une vieille maîtresse », Folio 1115, p.175.
[2] Victor Chklovski, « Zoo », L’Etrangère, Gallimard, p.32.
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