« Vois-tu, si un poisson venait me trouver, moi, et me disait qu’il va partir en voyage, je lui demanderais : « Avec quel brochet ? »
N’est-ce pas : « projet », et non : « brochet » que vous voulez dire ? »
CARROLL : « Les aventures d’Alice au Pays des Merveilles » ch.10, p.152.

Une tentative d'effacement/ Le Projet 100

Module 100
Le mot d’ordre du rêve

Il arrive parfois, au hasard, qu’un rêve fournisse le mot d’ordre juste, l’injonction décisive…
Voilà, c’est fait : le rêve de cette nuit a fourni le mot d’ordre attendu :
«
C’est l’heure du transfert ! ».
Nul n’ignore l’ampleur du mot «
transfert » mais, dans ces parages, c’est l’heure où l’amoindrissement risqué du moi, devenu son expansion infinie, va changer de face – d’interface.
Transfert, cette extériorisation exponentielle de soi qui embrasse le monde. Les atténuations, les diminutions, les replis, les fuites, les disparitions virtuelles, et leurs turbulences, ont libéré de nouveaux espaces de jeu et d’action.
Ce calme transport, sans bruit ni fureur, enclenche l’ouverture d’un rideau de scène derrière lequel un nouveau décor s’était peu à peu construit, invisible avant que l’ordre ne soit donné de tirer sur la ficelle écartant les bords d’un lourd tissu plissé de velours rouge dont l’escamotage révèle un monde vaste et varié : l’avant-scène hospitalière est une invitation à franchir le pas, translation prometteuse: téléportation, en quelque sorte.

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