Ce
qui ne nous affecte plus, ce pour quoi ou pour qui nous n’avons plus
d’affection, selon un double mouvement – ce qui venait à nous et nous touchait,
ce vers quoi ou vers qui on allait – ce pour quoi ou pour qui nul pathos ne nous fait plus vibrer, ne
laisse pas la place à la tristesse mais à une sorte d’état second, au sens où
il vient après un autre état, état second proche de la sensation paisible d’un
manque accepté, d’un vide sans vertige. Le gros plan d’une bouche qui s’ouvre
pour un baiser sur l’écran géant et qui menace délicieusement de nous engloutir,
n’est plus qu’un souvenir calme et lucide, sans regret ; le lien défait
gît sur le sol sombre parmi les gravats inamovibles.
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