La
traversée d’un paysage est émouvante : l’image est donnée d’abord,
globalement mais en détail, puis les chemins l’ouvrent, lui restituent sa
profondeur concrète ; elle devient habitable et chaque mouvement en
modifie la perception, de l’intérieur. Elle repose sur un savoir, presque un
secret, qui fait du rapport entre le promeneur et le paysage une expérience sereine
et mesurée. Tant de films ont rêvé cette entrée dans le paysage de
l’écran ! L’obtention facile de ce qui était impossible dans un autre règne
des images, cet autre règne tenu en lisière et qui induit l’opposition entre le
possible et l’impossible, est-elle la source de cette émotion
particulière ?
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