Il
est vrai que parfois l’on se souvient d’une désaffection passée, d’une
désaffection oubliée et qui revient au hasard d’un mot, d’un incident,
d’une pensée vague qui la porte en elle
et l’ouvre comme un stock d’images soigneusement rangées et ces vestiges
incomplets portent encore la marque d’un bonheur ancien, d’un lien prometteur
qui soudain sont tombés. Le regret cède à l’étonnement : que s’est-il passé
pour qu’advienne l’abandon ? Quelque chose d’important et de grave, sans
doute… Oui, mais, parfois, rien, ou presque : une usure imperceptible qui
a réduit l’objet affecté et affectant à une mince pelure qui s’est défaite
d’elle-même, poussière.
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La solitude du soleil
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