C’est venu de l’altération du nom et du remplacement de l’Y par un commode mais fautif trio de
lettres inutiles.
L’idée d’une célébration de l’Y a spontanément émergé, par compensation, en quelque sorte, mais s’est
détachée peu à peu de l’erreur initiale, pour devenir un éloge désintéressé.
La version italienne donne une piste qui pourrait être
celle du rêve: Y, en italien, se dit Ipsilon, dénomination dont la beauté compense la rareté d’emploi de
la lettre elle-même. Ipsilon signifie
aussi bifurcation, ouverture d’une
voie en deux, fourche : « quel régal !», disait à ce sujet, la
protestation amusée envoyée à l’auteur involontaire de la bourde.
Peut-on l’associer à d’autres images? A l’armature d’une
fronde, au schéma d’un pubis, cuisses jointes (simplification masquée, inégalement
surchargée, au masculin…), aux fleuves qui deviennent, littéralement, deltas, à la baguette du sourcier :
on pressent la richesse du stock virtuel de ces jeux.
Quant aux idées … Celle d’un choix qui se présente
soudain : quelle branche emprunter, se partager pour suivre les deux
(ruse dangereuse de la schize) ? Celle de l’évaluation des termes d’une
alternative : substitution infinie du pour au contre et réciproquement.
Celle, matérialisée, du fragment d’un tableau synoptique : ainsi celui de
la Pneumatologie, de Bentham, dont on
peut retenir ici l’embranchement qui divise la Noologie (elle-même partie de la Pneumatologie) en précisant qu’elle est «ou Prosthénoscopique » (synonyme
HISTOIRE), « ou Paronoscopique »
(synonyme PARONOOLOGIE) ! Celle,
figurée aussi, de l’attache d’une toile d’araignée symbolique que représentent
certaines allégories de la dialectique,
ainsi celle de Véronèse, au plafond de la Salle du Collège, à Venise[1]
.
Pris dans l’autre sens, Y
joint, simplifie : unité retrouvée sur le droit chemin : la
lettre, c’est la vie …
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire