« Vois-tu, si un poisson venait me trouver, moi, et me disait qu’il va partir en voyage, je lui demanderais : « Avec quel brochet ? »
N’est-ce pas : « projet », et non : « brochet » que vous voulez dire ? »
CARROLL : « Les aventures d’Alice au Pays des Merveilles » ch.10, p.152.

Une tentative d'effacement/ Le Projet 61

Module 61
Retour sur le modèle cérébral du site

L’apparente simplicité du fonctionnement des appareils cache un système de prises très sophistiquées que masquent les miroirs drapés, prises calquées sur le fonctionnement neuronal ; d’ailleurs, le cabinet de curiosités abrite un gigantesque agrandissement photographique de synapse devant quoi le visiteur est ramené au rang de lilliputien, d’acarien.
Il ignore que cette exhibition du jeu des infiniment grands et des infiniment petits, qui semble purement esthétique, est la transposition, certes non-fonctionnelle, des florissantes connexions biotechniques abyssales et exsangues qui règlent secrètement les arborescences menant aux multiples attractions du site.
Quant aux miroirs drapés, certains soutiennent qu’ils renverraient à ces fameux « neurones-miroirs » tardivement découverts dont la fonction serait de simuler le mouvement de l’observateur en transformant sa perception en semblant de motricité. Le visiteur ainsi sollicité aurait l’impression
d’y être : certaines images reflétées dans ces miroirs biaisés déclencheraient une activité sensorielle-motrice multiple, en empathie[1].

[1] Attesté à la page 141 de « Des images, du temps et des machines » d’Edmond Couchot, Editions Jacqueline Chambon, Actes Sud 2007.

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