Module 66
La liste : suite 1…
3) Lecture du texte de Jean-Luc Nancy ("Le temps partagé") dans le numéro 1 de la revue "TRAVERSES", où l'on trouve: "Parce que nous sommes à l'extrémité du temps linéaire, à l'époque de sa dernière tension, tendue sans fin dans un présent qui ne cesse pas d'éclater en fragments… », mais aussi: « C'est aujourd'hui l'époque du simultané. Or, la simultanéité tend vers la collision, vers la conflagration, vers le baroque ou vers le kitsch… » et,
quelques heures plus tard, lecture de l'introduction de Gérard Lieber à "La Machine infernale" de Cocteau, dans le Livre de Poche: "Cocteau ouvre la scène à des questions métaphysiques et suggère, grâce au théâtre, une conception complexe de l'espace et du temps. Le déroulement de la pièce fait appel à un procédé de montage temporel pour que l'acte I et l'acte II puissent se superposer… Anubis se charge d'une démonstration en acte à propos de la quatrième dimension: "Anubis - il montre la robe de Sphinx : "regardez les plis de cette étoffe. Pressez-les les uns contre les autres. Et maintenant, si vous traversez cette masse d'une épingle, si vous enlevez l'épingle, si vous lissez l'étoffe jusqu'à faire disparaître toute trace des anciens plis, pensez-vous qu'un nigaud de campagne puisse croire que les innombrables trous qui se répètent de distance ne distance résultent d'un seul coup d'épingle… le temps des hommes est de l'éternité pliée…"
4) L’explication de D.Chaperon: "ce qui est de l'ordre de la succession dans un espace à n dimensions est de l'ordre de la simultanéité dans un espace à n+1 dimensions, chose que ne comprend peut-être pas un "nigaud de campagne", mais qu'un homme cultivé aura appris chez Bergson: " Ce qui est donné comme mouvement dans un espace d'un nombre quelconque de dimensions peut être représenté comme forme dans un espace ayant une dimension de plus" et,
le même soir, une nouvelle vision de "Mystery Train", de Jim Jarmusch, dans lequel les trois histoires présentées successivement dans l’inévitable déroulement du film (n dimensions) sont en fait simultanées dans sa forme achevée (n+1)…
La liste : suite 1…
3) Lecture du texte de Jean-Luc Nancy ("Le temps partagé") dans le numéro 1 de la revue "TRAVERSES", où l'on trouve: "Parce que nous sommes à l'extrémité du temps linéaire, à l'époque de sa dernière tension, tendue sans fin dans un présent qui ne cesse pas d'éclater en fragments… », mais aussi: « C'est aujourd'hui l'époque du simultané. Or, la simultanéité tend vers la collision, vers la conflagration, vers le baroque ou vers le kitsch… » et,
quelques heures plus tard, lecture de l'introduction de Gérard Lieber à "La Machine infernale" de Cocteau, dans le Livre de Poche: "Cocteau ouvre la scène à des questions métaphysiques et suggère, grâce au théâtre, une conception complexe de l'espace et du temps. Le déroulement de la pièce fait appel à un procédé de montage temporel pour que l'acte I et l'acte II puissent se superposer… Anubis se charge d'une démonstration en acte à propos de la quatrième dimension: "Anubis - il montre la robe de Sphinx : "regardez les plis de cette étoffe. Pressez-les les uns contre les autres. Et maintenant, si vous traversez cette masse d'une épingle, si vous enlevez l'épingle, si vous lissez l'étoffe jusqu'à faire disparaître toute trace des anciens plis, pensez-vous qu'un nigaud de campagne puisse croire que les innombrables trous qui se répètent de distance ne distance résultent d'un seul coup d'épingle… le temps des hommes est de l'éternité pliée…"
4) L’explication de D.Chaperon: "ce qui est de l'ordre de la succession dans un espace à n dimensions est de l'ordre de la simultanéité dans un espace à n+1 dimensions, chose que ne comprend peut-être pas un "nigaud de campagne", mais qu'un homme cultivé aura appris chez Bergson: " Ce qui est donné comme mouvement dans un espace d'un nombre quelconque de dimensions peut être représenté comme forme dans un espace ayant une dimension de plus" et,
le même soir, une nouvelle vision de "Mystery Train", de Jim Jarmusch, dans lequel les trois histoires présentées successivement dans l’inévitable déroulement du film (n dimensions) sont en fait simultanées dans sa forme achevée (n+1)…
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