La suite du texte d’Enzensberger me permet aussi de mieux
comprendre le rapprochement entre Auschwitz
et Hiroshima qui explique en partie le sous-titre du livre de Danielle
Bleitrach : Le nazisme n’a pas été
éradiqué. Voilà ce qu’écrit Enzensberger dans la suite directe du dernier
texte cité : «Aujourd’hui où le
fascisme lui-même n’est plus de notre temps – l’engin nucléaire laisse dans les
limbes jusqu’aux possibilités d’un Eichmann - le groupe des criminels les plus
avancés nous fait l’effet d’un souvenir du passé » et les
« calculs » des « experts de la stratégie de l’atome […]
débordent de loin le pouvoir d’imagination d’un criminel […] et « ont
avant tout en vue les milliards qui restent exclus de leur jeu des plans. »[1]
Certains signes nous montrent hélas
que le fascisme pourrait, de nouveau, être de notre temps et si cela n’éradique
pas le péril nucléaire final, cela signifie aussi que les criminels pourraient
de nouveau être parmi nous, les fendeurs de crânes d’un ordre nouveau, les nouveaux exécutants du crime originel, le
crime capital, celui qu’évoque Sciascià citant Enzensberger dans sa Brève histoire du roman policier où il
fait référence à La Pierre de lune de
Wilkie Collins : « Sherlock Holmes est le descendant direct de Dupin, mais entre les deux, on
trouve le sergent Cuff, le protagoniste du roman de Wilkie Collins intitulé La Pierre de lune qui, selon Chesterton (qui s’y entendait),
est le meilleur récit de mystère du monde »…
début
Fellini varietà
La Splendeur des Tenenbaum
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