La
célébration des ténèbres est un rite consolateur, rite sécularisé de la mise en
scène de l’absence de soi ou plutôt de la dissimulation : où, mieux que
dans les ténèbres, cacher le ténébreux, le garder vivant dans l’invisibilité
opaque et généralisée par l’identité des obscures figurations négatives ? Rien
ne se voit des gestes dans les ombres présentes pourtant, à peine un bruit que
l’on perçoit, à peine un déplacement d’air furtif, ondes noires de l’absence de
lumière qui vont aussi vite que la vitesse absolue du mouvement de la lumière,
nouvelle vitesse limite de la lumière noire qui dissout les images en les maintenant
captives, retenues en-deçà.
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