Peu
de choses dans cette salle obscure, illusoire : retombées impalpables de
l’écran perdu assemblées là, matériau de rêve éveillé, bribes imaginées de
dialogues défaillants, froissés hallucinés d’étoffes défaites jonchant de leurs
plis invisibles un sol immatériel. Nul reflet, nulle trace, anéantissement
peuplé, à peine. L’ombre même du veilleur se disperse, fond dans le noir. Revenir à la lumière ? Renversement de
valeurs - teintes retrouvées peu à peu - restauration d’un foyer de vision, centre clair qui fait
pendant au centre obscur, alternance et clignotement, aube immédiate menacée
par l’immédiate nuit qui veille ? Tout cela reste fragile.
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