La peau n’est que la peau et les doigts, des doigts, et le
frottement, un contact sans prolongements ni images odorantes, à l’odeur de
poussière, de peau morte, mue. On se rapproche du monde multiple et de la vie
autrement, sans affect. C’est le plus difficile, c’est vrai ! C’est le
plus difficile de se tenir là, témoin fuyant, témoin fuyant pour ne pas que
l’illusion revienne, que la sidération, le rêve, l’espoir – terrible- ne fasse monter les fantômes, les nymphes. Que
le langage se replie modestement, revienne à sa place, ou enfin la prenne,
simplement, c’est le plus difficile. Repentir positif de la désaffection :
faire tomber le lien, le dénouer, c’est trouver la mesure juste qui n’attend
rien, ne cherche rien, mais ne doit pas se figer dans ce retrait qui peut
séduire aussi !
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