Une substitution s’opère : un personnage prend la place
d’un autre : il en est la projection dans le temps, un demi-siècle plus
tard… L’homme a vieilli mais la femme, non… Inaltérable, elle condense aussi,
autrement, l’aberrant télescopage des temps. Le jeune homme jaloux contemple le
vieillard qu’il est devenu tenant dans ses bras leur éternelle fiancée :
dédoublement et simultanéité dans l’écart des temps condensés exacerbé par le
passage du film à la photographie qui fige le mouvement et le moment, qui en
est la coupe temporelle, le ténu prélèvement fixe et lui aussi inaltérable,
n’obéissant plus au temps intrinsèque dont le film est le chant funèbre, mais
seulement à la durée concrète régissant le vieillissement du papier et
l’altération des couleurs.
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