7.
Conclusion :
Globalement, ce film est baroque :
ascension et chute, fragilité de la vie, tout est vanité ...
Sans que Welles l’ait voulu, la
mutilation de La Splendeur des Amberson, renvoie indirectement à une esthétique
de l’inachevé, baroque elle aussi, qui caractérise souvent son travail de
cinéaste :
splendeur ruinée des Amberson et du film perdu de Welles, mais restes, traces, temps filmé... qui font partie de
l’histoire du cinéma...
Décombres, encombrants décombres, ceux
de La Splendeur des Amberson » mais aussi de « Pampered
Youth », et je vais citer pour finir, un carton de ce film
muet où Morgan dit à propos de
George : « Son amour pour sa mère l’avait aveuglé ». Il y
a une leçon à tirer de ça mais je ne vois pas laquelle...
***
Post-scriptum :
Référence autobiographique :
« Que faisait ton père ? Il était à la
retraite ! Il y a été très tôt, avant c’était un fabriquant d’automobiles,
comme dans La Splendeur des Amberson . Il a été l’un des premiers au
monde, le premier en Amérique, et l’un des premiers pilotes automobiles ;
puis, pourtant, il a arrêté, il considérait que les automobiles étaient une
phase passagère, juste au moment où elles commençaient à se répandre de plus en
plus, et il est passé à la production de phares de bicyclettes – grâce auxquels
il a amassé une fortune. Je ne sais pas si cela démontre quelque chose, mais tu
m’as demandé ce que faisait mon père. C’était aussi un playboy, un bon
viveur, et c’était un grand ami de monsieur Hearst – entre autres – et de
Booth Tarkington, qui a écrit le roman sur lequel est fondé La Splendeur des
Amberson. Il existe donc un lien étroit entre ces deux films et mon père.
INTERVIEW A « MONITOR » (BBC), le 13 mars 1960. Par
Huw Wheldon (1960).
Premier film :
On a
retrouvé en Italie les bobines du premier long métrage d’Orson Welles, film
muet (!) tourné en 1938 d’après une comédie, « Too much
Johnson », avec -déjà- Joseph Cotten, inachevé, déjà, faute
d’argent, bobines détruites dans l’incendie de la maison espagnole de Welles.
Hommage à Buster Keaton et à Charlie Chaplin. Déjà le labyrinthe et l’effondrement (cageots).Les
deux soupirants (poursuite).Plan
séquence : 16’40’’. Perspectives, contre-plongées. Transversal,
longitudinal. Inscription « prémonitoire » sur le quai :
« munificent » « Cuban link ».
FIN
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