« Vois-tu, si un poisson venait me trouver, moi, et me disait qu’il va partir en voyage, je lui demanderais : « Avec quel brochet ? »
N’est-ce pas : « projet », et non : « brochet » que vous voulez dire ? »
CARROLL : « Les aventures d’Alice au Pays des Merveilles » ch.10, p.152.

La Splendeur des Amberson. 7.

 



7.

 

 

Conclusion :


Globalement, ce film est baroque : ascension et chute, fragilité de la vie, tout est vanité ...


Sans que Welles l’ait voulu, la mutilation de La Splendeur des Amberson, renvoie indirectement à une esthétique de l’inachevé, baroque elle aussi, qui caractérise souvent son travail de cinéaste : splendeur ruinée des Amberson et du film perdu de Welles, mais restes,  traces, temps filmé... qui font partie de l’histoire du cinéma... 

 Décombres, encombrants décombres, ceux de La Splendeur des Amberson » mais aussi de « Pampered Youth », et je vais citer pour finir, un carton de ce film muet où  Morgan dit à propos de George : « Son amour pour sa mère l’avait aveuglé ». Il y a une leçon à tirer de ça mais je ne vois pas laquelle...

                                               


                        ***


Post-scriptum :


Référence autobiographique :


« Que faisait ton père ? Il était à la retraite ! Il y a été très tôt, avant c’était un fabriquant d’automobiles, comme dans La Splendeur des Amberson . Il a été l’un des premiers au monde, le premier en Amérique, et l’un des premiers pilotes automobiles ; puis, pourtant, il a arrêté, il considérait que les automobiles étaient une phase passagère, juste au moment où elles commençaient à se répandre de plus en plus, et il est passé à la production de phares de bicyclettes – grâce auxquels il a amassé une fortune. Je ne sais pas si cela démontre quelque chose, mais tu m’as demandé ce que faisait mon père. C’était aussi un playboy, un bon viveur, et c’était un grand ami de monsieur Hearst – entre autres – et de Booth Tarkington, qui a écrit le roman sur lequel est fondé La Splendeur des Amberson. Il existe donc un lien étroit entre ces deux films et mon père.

INTERVIEW A « MONITOR » (BBC), le 13 mars 1960. Par Huw Wheldon (1960).


Premier film :


On a retrouvé en Italie les bobines du premier long métrage d’Orson Welles, film muet (!) tourné en 1938 d’après une comédie, « Too much Johnson », avec -déjà- Joseph Cotten, inachevé, déjà, faute d’argent, bobines détruites dans l’incendie de la maison espagnole de Welles. Hommage à Buster Keaton et à Charlie Chaplin. Déjà le labyrinthe et l’effondrement (cageots).Les deux soupirants  (poursuite).Plan séquence : 16’40’’. Perspectives, contre-plongées. Transversal, longitudinal. Inscription « prémonitoire » sur le quai : « munificent » « Cuban link ».  

 

 

FIN

 

Début

 Baroque

L'emblème cinématographique



 

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