Module 17
L’espace limité de la régression tiède
Combien de soirs, de nuits se sont ainsi arrêtés sur une phrase du livre italien à propos de David Cronenberg !
L’auteur dit de la baignoire, lieu cinématographique privilégié:
« Nous sommes dans un espace limité qui exsude la familiarité, où la pression s’abaisse en un fluide tiède dans lequel s’abandonner à une régression sans défense… ».[1]
L’espace limité, la régression tiède… et notre tentative…
Mais, sur le moment, le lien de ces lignes avec Le Projet, évident aujourd’hui, en pleine lumière matinale, est passé inaperçu.
Pourquoi, alors, au lieu de favoriser, par curiosité ou identification, l’exploration du contexte, les termes ainsi disposés (« espace limité », « régression sans défense ») ont-ils au contraire figé le mouvement ?
Combien de soirs, de nuits se sont ainsi arrêtés sur une phrase du livre italien à propos de David Cronenberg !
L’auteur dit de la baignoire, lieu cinématographique privilégié:
« Nous sommes dans un espace limité qui exsude la familiarité, où la pression s’abaisse en un fluide tiède dans lequel s’abandonner à une régression sans défense… ».[1]
L’espace limité, la régression tiède… et notre tentative…
Mais, sur le moment, le lien de ces lignes avec Le Projet, évident aujourd’hui, en pleine lumière matinale, est passé inaperçu.
Pourquoi, alors, au lieu de favoriser, par curiosité ou identification, l’exploration du contexte, les termes ainsi disposés (« espace limité », « régression sans défense ») ont-ils au contraire figé le mouvement ?
Suspension perpétuelle nécessaire à leur assimilation mimétique ?
Mise en réserve d’un matériau précieux dont le filon se serait immédiatement épuisé ?
Stockage d’éléments décisifs invalidant l’envie de poursuivre ?
Le lecteur-prédateur, aurait-il, dès le début, serré son gibier de mots, et voué le volume à une irrémédiable déchéance?
Le lecteur-prédateur, aurait-il, dès le début, serré son gibier de mots, et voué le volume à une irrémédiable déchéance?
[1] « Siamo in un posto circoscritto che trasuda familiarità, dove la pressione si abbassa in un fluido tiepido nel quale abbandonarsi a una regressione senza difese. », Giacomo Manzoli : « La rabbia prende forma », in « La bellezza interiore, Il cinema di David Cronenberg », a cura di Michele Canosa, « Le Mani », Genova, 1995.
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