Comment comprendre la prégnance de ces modèles extra-cinématographiques: le cirque, le dessin?
Ce sont des stimulants: ils assurent un va-et-vient interne-externe au film, un redoublement de l'image, donnée dans sa complexité mais désignant simultanément les éléments de sa simplification possible.
C'est la façon qu'a eu Fellini de prolonger et de remodeler, par la multiplication extrêmement stylisée de "situations optiques et sonores pures" (Deleuze), le néoréalisme, de s'éloigner de plus en plus nettement de Rossellini, le maître, dont il fut le scénariste, l'assistant et parfois l'acteur pour des films aussi importants que "Rome ville ouverte", "Paisà", "l' Amore"... Rossellini qui disait qu'au cinéma il fallait que "Les choses sortent des choses..."
Le clownesque, le bouffon, la caricature, la satire (principales sources du fantastique fellinien) ajoutent des choses aux choses et ce surcroît-là est la marque du cinéma de Fellini, quelquefois à perte d'ailleurs, lorsque l'échange fantasmatique ne prend pas ("Juliette des esprits"), ou que la simplification trop unilatérale cherche dans une totalisation fastidieuse un faux accomplissement ("Casanova") .
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