Module 35
Nouvelle traversée accidentée
Nouvelle traversée accidentée
Nouvel accident de langage, nouvelle opération de déstabilisation … le titre du disque, par substitution, par supplément de pensée, en quelque sorte, puisqu’enfin « noo » remplacerait les premières syllabes du nom de la vraie ville, syllabes dont la douceur butait sur la plus grande fermeté de la finale, deviendrait à son tour : "Nooenbad Elegien".
Musiques berçant la tristesse cérébrale d’une ville abstraite, conjecturale, d’abord froide comme un échiquier malgré l’ardeur soudaine mise à la construire puis qui s’attiédit, se réchauffe dans ces marches, valses, polkas dont la familiarité rassure en ces parages prodigieux.
Une ville virtuelle et son hôtel virtuel infini provoquent un dérèglement du temps tel que l’on n’est même plus sûr que les mots « année » ou « seconde », vieux outils de mesure rouillés bons à mettre au rebut, aient encore un sens tant cette tentative d’approcher le temps lui-même ( ni dans le temps, ni hors du temps… comme si le temps était un lieu à occuper ou déserter!) fait glisser la vieille peau du langage qui mue…
mais alors ?
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