L’objet revivra pourtant, d’une autre façon c’est le cas de
le dire puisque, décousu, retaillé, modifié, réajusté, il sera de nouveau
porté. Mais le pantalon est devenu jupe et la veste, cintrée, débarrassée de
ses épaulettes créant une virilité emphatique celle d’un tailleur de femme, la dame en noir, qui pour bloquer son deuil et
le rendre aussi éternel que l’amour disparu, se vêtira désormais dans les
grandes occasions où la contrainte de la tenue fait partie du lot d’obligations,
de cette métamorphose qui n’enlève rien au souvenir ni au contact concret avec
le tissu noir de bonne facture mais légèrement rugueux qui survit lui au moins
à la transformation, reste le même, élément essentiel de cette modification,
inspirée par la douleur entretenue de cette perte.
suite
suite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire