3) Le générique de Passe ton bac
d’abord et a première séquence du film se succèdent ; le générique d’A
nos amours est au centre de la première séquence. Le deuxième film valorise
les constructions symétriques partielles autour du personnage principal, le
premier espace les motifs par des variations de plus grande amplitude ;
mais ni cette succession, ni cette inclusion, ne sont linéaires.
Les références affichées dès le
début : textes des graffiti, dessins des tables, cours de philosophie,
d’une part, extraits d’On ne badine pas avec l’amour, de l’autre, ont
une fonction identique : remette en jeu ce qui a déjà été écrit, dit,
joué, amplifier ou dramatiser quelques fragments de textes, les transformer en
matière filmique.
Les génériques et les séquences
inaugurales sont véritablement « l’envoi » des films : ils en
inscrivent une origine et la font déjà « varier » (déjà, répétition,
déjà, discontinuité).
De même, chacun des deux films
commence par une inscription emblématique : le « jeu » (sport,
théâtre) qui a une valeur programmatique (la narration) et une valeur
métaphorique (la représentation détournée du film lui-même). Les deux premiers
plans d’A nos amours (Suzanne lisant, Suzanne répétant On ne badine
pas avec l’amour) concentrent la fonction assignée au cinéma par le
réalisateur : la saisie de « l’événement (fondateur) en train de
se faire » et sa projection – d’un miroir, l’autre – dans la simultanéité
vibrante d’un réseau de relations qu’il ne s’agit pas tant d’épuiser que
d’excéder.
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