La visite est décevante. Les sous-sols, bâtis de pierres irréprochablement jointées, sont propres, éclairés a giorno, balisés. Ce dédale sans mystère exclut toute présence irrationnelle: ici nulle hantise, nul exil vengeur dans d'obscures profondeurs. Quant au fameux lac souterrain, qui étonnait autant que la présence d'un enfer au centre de la terre, il se réduit à une pièce d'eau, maîtrisée elle aussi et contrainte par une espèce de caveau, à laquelle on accède après avoir soulevé une trappe noire. Quelques échelons métalliques espacés, rivés à la paroi verticale, permettent d'y descendre. Cette absolue netteté s’oppose aux fastes supérieurs: la fête bat son plein au parterre, et les couples déambulent d'étage en étage, de fumoirs en salons, de baignoires en loges parmi l'ardeur des velours et le rayonnement des ors, dans ce toc d'un bal sous l'Empire reconstitué. Virtuels
Grand geste sur la scène vide en surplomb: l'élagage de la haie
("Qui exclut le regard/d'une grande partie/de l'ultime horizon…" -Leopardi)
("Qui exclut le regard/d'une grande partie/de l'ultime horizon…" -Leopardi)
ouvre enfin une vue sur le pic et sa réplique en contre bas, au fond du paysage. Des montants de noisetiers et d'érables découpent de part et d'autres un espacement, l'encadrent de leurs troncs rectilignes qui montent de buissons formant un support horizontal. Au-dessus: l'envol sans fin vers les cintres célestes. Mais il suffit que monte le brouillard pour que l'image s'efface, que se vide le cadre et que seul le défilement gris sur gris des bancs nébuleux occupe le centre de la vision. Curieuse alternance entre la promotion des arbres-supports sur l'uniformité épaisse et vide de la brume et leur relégation, par temps clair, comme simples stimulants-écrins de la merveille du sommet aigu. C'est dans la profondeur que l'effet se joue (effet de cache-cache) et à condition de juxtaposer mentalement des changements qui parfois n'interviennent qu'à plusieurs jours d'intervalle, voire beaucoup plus; l'un, puis l'autre, ce qui anime la double vision, déplace les blocs rocheux, les masses végétales, les remous de l'air chargé d'humidité, précipite leurs rôles et condense leurs rapports.
L'idiot du village sert de baromètre… Par beau temps, il sort sur le petit balcon du premier étage de sa maison donnant directement sur la route; en cas de pluie ou de froid excessif, la nacelle reste vide et la porte fermée. Rieur mais le regard perdu, il s'extasie, les jours de fête au château fort, à régler, depuis l'observatoire où il est confiné, la circulation automobile et ses gestes péremptoires s'exténuent dans le vide. Sa loggia suspendue surplombe la proche vallée et, que l'on monte ou que l'on descende, que le fou soit ou non dans ce petit parc rectangulaire aux barreaux métalliques, elle apparaît toujours de biais car les têtes doivent se pencher pour la voir.
Que dire encore?
L'idiot du village sert de baromètre… Par beau temps, il sort sur le petit balcon du premier étage de sa maison donnant directement sur la route; en cas de pluie ou de froid excessif, la nacelle reste vide et la porte fermée. Rieur mais le regard perdu, il s'extasie, les jours de fête au château fort, à régler, depuis l'observatoire où il est confiné, la circulation automobile et ses gestes péremptoires s'exténuent dans le vide. Sa loggia suspendue surplombe la proche vallée et, que l'on monte ou que l'on descende, que le fou soit ou non dans ce petit parc rectangulaire aux barreaux métalliques, elle apparaît toujours de biais car les têtes doivent se pencher pour la voir.
Que dire encore?
Que près de Toulouse coule le Négogousses, rivière souvent à sec?
Que le nom du photographe Burk UZZLE, qui
"ravit les signes"
restera toujours inachevé?
"ravit les signes"
restera toujours inachevé?
Que la Muse-araignée est aveugle mais trotte-menu ?
à suivre... la semaine prochaine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire