Apostille à "Les Méprises savantes ou la méconnaissance d'autrui"
Intermède 13/2
Cette lecture « poétique » de Gérard de Nerval pose à son tour quelques problèmes que l’on pourrait attribuer à la volubilité paradoxale du « e » dit « muet », subtilité du vers français, vers dont la lecture à haute voix doit respecter la présence ou l’absence (qui ne coïncident pas avec la trace écrite) sous peine de fausser les vers, ou de les inventer.
La lecture à haute voix de la poésie française n’obéit pas à telle ou telle «réalisation » de la langue (même pas celle du français dit « standard »), encore moins à tel ou tel accent régional (en particulier celui dit familièrement « parisien ») : la règle dite du « e » muet est souveraine dans le vers. Essayons donc de l’appliquer en reprenant les extraits du texte de Nerval choisis par Eco.
Intermède 13/2
Cette lecture « poétique » de Gérard de Nerval pose à son tour quelques problèmes que l’on pourrait attribuer à la volubilité paradoxale du « e » dit « muet », subtilité du vers français, vers dont la lecture à haute voix doit respecter la présence ou l’absence (qui ne coïncident pas avec la trace écrite) sous peine de fausser les vers, ou de les inventer.
La lecture à haute voix de la poésie française n’obéit pas à telle ou telle «réalisation » de la langue (même pas celle du français dit « standard »), encore moins à tel ou tel accent régional (en particulier celui dit familièrement « parisien ») : la règle dite du « e » muet est souveraine dans le vers. Essayons donc de l’appliquer en reprenant les extraits du texte de Nerval choisis par Eco.
1- L’hendécasyllabe est un vers d’onze syllabes, or l’énoncé :J’étais le seul garçon dans cette ronde,
si l’on tient à le considérer comme un vers dans la prose, est un décasyllabe: le « e » muet en finale ne peut construire une syllabe orale.
C’est toujours le cas pour les rimes dites « féminines » : le compte de syllabes orales s’arrête avant la syllabe graphique comportant le « e » muet s’il n’est pas précédé d’une autre voyelle « sonore » ; ronde, ici, à l’oral, n’a qu’une syllabe : en lui en accordant deux on arrive bien à un hendécasyllabe, mais on déroge alors à la règle.
si l’on tient à le considérer comme un vers dans la prose, est un décasyllabe: le « e » muet en finale ne peut construire une syllabe orale.
C’est toujours le cas pour les rimes dites « féminines » : le compte de syllabes orales s’arrête avant la syllabe graphique comportant le « e » muet s’il n’est pas précédé d’une autre voyelle « sonore » ; ronde, ici, à l’oral, n’a qu’une syllabe : en lui en accordant deux on arrive bien à un hendécasyllabe, mais on déroge alors à la règle.
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