« Vois-tu, si un poisson venait me trouver, moi, et me disait qu’il va partir en voyage, je lui demanderais : « Avec quel brochet ? »
N’est-ce pas : « projet », et non : « brochet » que vous voulez dire ? »
CARROLL : « Les aventures d’Alice au Pays des Merveilles » ch.10, p.152.

Repentir de La Désaffection 10.1.

 



10.

         Dernier chant : dernier chant ? Dernier chant de ce qui ne saurait finir ? Qui ne saurait finir, non pas pour satisfaire quelque facilité rhétorique mais parce que toute fin, quelle qu’elle soit, bloquerait le processus in-fini de la désaffection : ce qui explique déjà l’écriture, imprévue, de ce repentir et celle d’autres qui, virtuels, le resteront peut-être. Le personnage de Pasolini, dans le film d’Abel Ferrara, dit et répète: « La fin n’existe pas… ».  La fin n’existe pas, je le répète puisque la répétition ou la reprise, plutôt, semble s’être imposée dès le début de cette strophe,  et j’emprunte ici la phrase, je l’utilise : elle me convient, déplacée. Dernier chant, dont la tâche est de différer la fin tout en roulant vers elle, à tombeau ouvert  


suite

début

La Désaffection

Photofilm

Aucun commentaire:



>Contact : chamayoube@orange.fr