2 .
b) L’intérieur :
De nouveau des contre-plongées mais
aussi des plongées, des profondeurs de champ en plans fixes mais aussi des
panoramiques et des travellings et leurs combinaisons multiples : par
exemple les panoramiques verticaux en contre-plongée lors des descentes et
des montées de l’escalier par le neveu et la tante ou par Eugène Morgan dans
une séquence mélodramatique.
La circularité des mouvements est
celle des personnages et celle des plans
eux-mêmes. Les plans du bal ou de l’escalier hélicoïdal introduisent des
cercles, des courbes, des spirales parfois tronquées par le montage, des
fragmentations et des raccords dont il n’est pas sûr qu’ils aient été voulus
par Welles. Spirale « à plat » aussi comme la courbe qui se
construit et d’immobilise dans le plan sur les visages des femmes qui
commentent le choix de l’époux d’Isabel, la fille Amberson.
On retrouve au dehors cette géométrie
dans l’espace de motifs courbes : ainsi le long trajet sinueux du
traîneau, par exemple, avant qu’il ne se renverse.
Des éléments fixes du décor sont
comme une figuration concrète de ces arabesques : volutes et ornements sculptés
en spirale décorant les angles des chapiteaux ioniens.
Figurations filmiques multiples d’un
Vortex familial : tourbillon
«d’la vie... ».[1]
Aux figures déjà repérées – la
traversée, le tourbillon et leurs combinaisons multiples, on peut maintenant
ajouter le défilé, le défilement, et
introduire plus précisément la question du temps.
A suivre...
La Photographie n'est pas la peinture
[1] Pour
évoquer la chanson de Serge Rezvani chantée par Jeanne Moreau dans Jules et
Jim de François Truffaut, 1962.
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