Séquence 24 :
° « The limits of control », de Jim Jarmusch se souvient de « Profession Reporter », de Michelangelo Antonioni :
- un voyage jusqu’au sud de l’Espagne en différentes étapes dans un climat de clandestinité et de danger jusque la mort finale
- un trouble de l’identité ou des identités indéfinies
- des cadrages « obsédants » : les immeubles les appartements/maisons, les cages d’escalier : espaces déconnectés, vidés, « quelconques »[1]
- une crise esthétique des regards sur le monde : tableaux mis en abyme (« métapictures »[2]), seuils flottants de l’immobilité et du mouvement des images et des personnages.
- un regard qui déchiffre les codes (les mémorise et les avale au sens propre du mot), analyse les analogies et les associations… pour le spectateur, souvent, l’image est là mais l’imagination (le trajet qui mène à l'image) reste off: la réponse à la question « comment être-vous entré ? » désigne une ellipse radicale : « Il suffit d’avoir un peu d’imagination… »
° Par ailleurs le film est entièrement « emblématique » : autoréférentiel, il se désigne lui-même en train de se faire, il s’invente, il s’auto-représente, il joue sur la répétition/variation (et toute répétition introduit une variation, comme toute variation introduit une répétition), une sériation doublée d’infini : no limits no control, au générique de fin…
° « The limits of control », de Jim Jarmusch se souvient de « Profession Reporter », de Michelangelo Antonioni :
- un voyage jusqu’au sud de l’Espagne en différentes étapes dans un climat de clandestinité et de danger jusque la mort finale
- un trouble de l’identité ou des identités indéfinies
- des cadrages « obsédants » : les immeubles les appartements/maisons, les cages d’escalier : espaces déconnectés, vidés, « quelconques »[1]
- une crise esthétique des regards sur le monde : tableaux mis en abyme (« métapictures »[2]), seuils flottants de l’immobilité et du mouvement des images et des personnages.
- un regard qui déchiffre les codes (les mémorise et les avale au sens propre du mot), analyse les analogies et les associations… pour le spectateur, souvent, l’image est là mais l’imagination (le trajet qui mène à l'image) reste off: la réponse à la question « comment être-vous entré ? » désigne une ellipse radicale : « Il suffit d’avoir un peu d’imagination… »
° Par ailleurs le film est entièrement « emblématique » : autoréférentiel, il se désigne lui-même en train de se faire, il s’invente, il s’auto-représente, il joue sur la répétition/variation (et toute répétition introduit une variation, comme toute variation introduit une répétition), une sériation doublée d’infini : no limits no control, au générique de fin…
[2] W.J.T. Mitchell, « Iconologie – Image, texte, idéologie », Editions « Les Prairies ordinaires », Paris 2009, p.23.
Antonioni:
brèves d'écran, séquence 1
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